La douzième femme et les appellations non contrôlées
En marge de cette Coupe du monde des Ladies, des voix s’élèvent pour fustiger certaines appellations non contrôlées.
- Publié le 26-06-2019 à 16h01
- Mis à jour le 26-06-2019 à 20h30
En marge de cette Coupe du monde des Ladies, des voix s’élèvent pour fustiger certaines appellations non contrôlées.
Ainsi l’idée de parler sans cesse de football féminin tend à énerver l’ancienne joueuse française Mélissa Plaza. Dans un billet récemment paru dans Le Monde, celle-ci estime que le football n’a pas de sexe et se suffit donc à lui même. En insistant sur sa déclinaison féminine, on sous-entendrait en effet qu’il est, par essence, différent et masculodogmatique. Or, chez Eve comme chez Adam, il s’agit des mêmes règles, des mêmes terrains et des mêmes ballons. Bon, dans l’absolu, l’ex-internationale a évidemment raison. Mais on peut objectivement se demander si ce genre d’analyse ne va pas à l’encontre du but recherché, sans jeu de mot.
Pour ne vexer personne, mieux vaut donc parler de la Coupe du monde féminine de football et non de la Coupe du monde de football féminin. Ceci dit, d’autres questions métaphysiques de la plus haute importance restent provisoirement sans réponse. Comment, par exemple, le chroniqueur en mission doit-il évoquer l’importance des supporters dans les succès de l’équipe de France ?
En temps normal, il aurait volontiers parlé du rôle essentiel joué, dans les tribunes, par le fameux douzième homme. Mais, là encore, une telle métaphore soulèvera un vent de révolte chez les psycho-rigides de la sémantique à crampons. Mieux vaudrait, peut-être, faire référence aux encouragements de la… douzième femme.